Interview de Christian Est Républicain

DD Mar 12 Jan 2021 - 22:10

Bonjour,

Un petit bonjour de Christian en direct de Saint Bresson en confinement ...

https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2021/01/12/ange-christian-decamps-recharge-les-batteries?fbclid=IwAR0dnqSVRCaU1lDJZyBLnSIcBXQqu2z0Rkm__AOjEM6xJIrwe3s6XErTz8E

"Saint-Bresson Ange : Christian Décamps profite de la crise sanitaire pour faire une pause"

DD

**Philippe71** Mer 13 Jan 2021 - 5:55

Extrait de L'Est Républicain, édition du mercredi 13 janvier
https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2021/01/12/ange-christian-decamps-recharge-les-batteries

Saint-Bresson Ange : Christian Décamps profite de la crise sanitaire pour faire une pause
« Le confinement, c’est le bonheur », lance Christian Décamps. Après cinquante ans de carrière, le leader du groupe Ange a profité de la crise sanitaire pour « glander », dit-il en rigolant. En insistant un peu, il avoue tout de même avoir un peu travaillé, avec un album solo en préparation et un nouveau disque d’Ange sur le feu.

Interview de Christian Est Républicain Title-77

La maison de Christian Décamps sur les hauteurs de Saint-Bresson n’a jamais autant ressemblé à un havre de paix. Depuis plus de quarante ans, le leader du groupe Ange vient s’y ressourcer entre deux tournées. « Je me suis installé à la campagne pour fuir ce monde un peu pesant », raconte le musicien. « Ici, j’ai toujours trouvé la sérénité pour écrire, composer, rêver. »

Concerts à l'arrêt

Depuis le début de la crise sanitaire, le chanteur s’est réfugié dans son ancienne ferme en pleine nature, avec vue imprenable sur les sommets des Vosges.
Les concerts étant à l’arrêt, il a écouté son médecin qui lui conseillait de ne pas trop sortir de chez lui. Et il en a profité pour s’accorder une pause après cinquante ans de carrière.

« J’ai passé les confinements à ne rien faire »

« J’ai passé les confinements à ne rien faire », sourit-il. « J’ai lu "Éloge de la paresse", que j’ai beaucoup apprécié, et "Vivons heureux en attendant la mort", de Desproges. J’ai regardé des concerts, des films, j’ai fait des siestes… J’avais besoin de décompresser car on avait eu un gros travail avec "Heureux !", notre dernier album, puis avec la tournée qui a suivi. On était sur la route presque tout le temps. »

« J’ai un peu gribouillé pour un album solo »

S’il assume avoir bien vécu cette période d’inactivité forcée, Christian Décamps a tout de même avancé quelques projets en cours. « J’ai un peu gribouillé pour un album solo que je prépare ici. Il ne me manque que les textes. »
Il jette pêle-mêle sur des petits papiers les idées qui lui passent par la tête et qui deviendront des chansons, se réfugiant aussi dans la poésie. « C’est comme un véhicule pour vivre, à la place de la religion », estime-t-il. « Des gens m’ont dit que la musique d’Ange leur avait sauvé la vie en les aidant à traverser des épreuves parfois terribles. »

« En marge du business »

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, l’auteur-compositeur a aussi continué à fabriquer le fanzine du groupe. Distribué à un millier de personnes, il permet à Ange de financer ses disques « en marge du business ».
Le titre du trimestriel, « Plouc », n’est pas anodin. « On l’a appelé comme ça parce que le showbiz parisianiste a toujours considéré les artistes de province comme des ploucs », raconte Christian Décamps. « Ange ne passe toujours pas à la télé ni à la radio, et il y a un paquet d’artistes dans le même cas que nous. »

« Il y a un fossé immense entre Paris et la province »

Le musicien a le sentiment « d’avoir tout dit et de ne pas avoir été entendu ». « Dans les rétrospectives sur les années 70, on ne parle pas de nous, alors que le groupe a été un véritable phénomène. Il y a un fossé immense entre Paris et la province, la France souffre de ça. »
Qu’importe : les membres de Ange espèrent pouvoir reprendre en septembre prochain la tournée interrompue par la crise sanitaire. « D’ici là, on va en profiter pour enregistrer un nouvel album », prévoit Christian Décamps. Et ainsi continuer à servir le public devenu, au fil du temps, une grande bande d’amis.