La Glane! Une jolie rivière souillée...

Si l’eau de la Glane…


Si l’eau de la Glane parlait, vociférerait-elle la folie des bourreaux, sourds aux cris des dauphins orphelins de rois et de reines détrônés aux bûchers sous les yeux fondus de larmes de leurs poupées que leurs bras arrachés ne pourront plus serrer ?

Si elle parlait l’eau de la Glane, déblatérerait-elle, pareillement aux mégères de clochers paysans qui salissent d’y être trop collées leurs fenêtres brèliennes et qui ont en un temps dénoncé aux bourreaux, sur celle de sa grand’soeur où sa truite légère se métisse aux espèces vinhaniennes ?

Si la Glane en son eau vous disait, soliloquerait-elle en son miroir : -« peintres, ô mes peintres, dites-moi, qui de Saint-Jou à Saint-Ju est la plus belle ? Est-ce moi ou mon vert maquillage ? Ne percevez-vous pas sur mon roc dur et gris, ce fard rougi un temps par les bourreaux mais qui en ce jour pastoral éblouit de mille dards d’argent l’œil batracien ? Ecoutez mon chant qu’on entendit jadis au mariage d’Uranie et Melpomène et n’ayez crainte de mes colères orageuses, elles ont lavé mes eaux souillées un temps, par les bourreaux. »- ?

Si de son eau la voix la Glane élevait, pérorerait-elle à la manière de ses enfants prolétaires, un peu poit’, un peu lim’, mais surtout de partout et délaineurs de brebis et laveurs de couenne, rougis de par le vin et de par l’idée, aux visages vultueux de labeur et empourprés des baisers féminins aux pique-niques de ses derniers méandres et aux mains propres qui ont blanchi sa lymphe souillée un temps par les bourreaux.

Si Glanetaud disait : -« Où vas-tu gouttelette de ma chère rivière ? Une grande aventure t’attend ! Regarde ces lointains rivages du grand fleuve nantais, ils te guideront vers l’immense soupe nourricière de la vie dans laquelle tu sauras qu’il existe un ailleurs ni meilleur, ni pire, simplement différent et là, parmi tes sœurs caribéennes, tes cousines arctiques, sur le flot étoilé, dans les noirs abyssaux tu seras et tu deviendras vaporeuse ou éternelle figée aux regards des gorgones glaciaires et si par chance tu t’envoles vers des cieux nébuleux et pleureurs qui sait te reverrais-je ! ? En ma chère rivière pour dire au nouveau-né :n’oublie pas les bourreaux ! »-

Mais elle ne dit mot l’eau de la Glane et moi pourtant, moi qui ne suis pas d’ici, en me penchant sur elle, souvent je l’entends et si je fais silence…Chut !!! Elle devient Niagara !

***

elle est bruyante de silence!!!!!!!!!!!!!!!

nul n'est venu l'écouter, pas même les bourreaux!!!!!!!



Amitié, jean-yves

Ah! ça c'est vraiment sympa Jean-Yves (et non J.Y ) d'avoir découvert "ma Glane", elle m'est sortie des tripes... Ses maux pour illustrer cette photo "d'elle".....

Merci!

tu y a mis un vécu qui ne laisse pas indifférent!!!

Amitié, jean-yves

Excuses moi Gégé je viens seulement de la découvrir

Tu es tout "scuzé" mon Christian C'est bien "les découvertes" et on peut en faire dans cette Roulotte !!!!!