Ces Anges là !!

Je l'ai réadapté avec la sortie de Moyen-âge  

D’abord ! D’abord ! Il y a l’aîné
Celui du premier décan
Lui qui a construit ce vaisseau
Rempli de tous ces noms Monsieur
Pour qu’il vive mille ans.
Lui le magicien,
Autour du feu de bois,
Qui fait danser les mots,
Papillons sur une rose
Dans un jardin secret,
Et qui ranime la flamme
Prêt pour une autre vie.
Avec son cœur de miel
Il nous fait crever d’amour,
Et pour de rire
Il se prend pour un fou.
Et puis qui souffle la voile
Et qui a l’œil sur la vague

Faut vous dire Monsieur
Que c’est ces Anges-là
Qu’on ne voit pas Monsieur
Qu’on ne voit pas … jamais !
--
Et puis il y a eu l’autre
Celui du deuxième décan
Qui a imprégné la Nef
De mille sons merveilleux
Avec son drôle de piano
A l’envoûtant tempo.
Et qui a marié les couleurs
Une blanche avec deux noires
Pour une saga d’harmonies.
Ce grand Arlequin,
En habit de Carnaval,
Qui jouait au sorcier
De temps en temps,
Ou au nain chez Stanislas
Dans ces moments bizarres
D’or et de lumière.
Mais qui aimait bien avoir l’Air
Et qu’a eu l’Air tout le temps

Faut vous dire Monsieur
Que c’est ces Anges-là
Qu’on n’entend pas Monsieur
Qu’on n’entend pas … jamais !
--
Et puis il y eut les autres,
Ces Anges qui passent par là,
Pour faire un bout de chemin
Ou jouer à colin-maillard
Chez les fées d’à côté.
Animal d’un soir
Ou compagnon d’infortune,
Ils ont tissé la toile
De ces grands espaces bleus
De cordes subtiles
Et de rythmes fous,
Laissant leur empreinte
Dans le navire courageux.
Tous ces noms qui défilent
Tout comme dans un livre,
Ces grands sentiments
Jour après jour
Sont inscrits dans la légende.

Faut vous dire Monsieur
Que c’est ces Anges-là
Dont on ne cause pas Monsieur
On ne cause pas … jamais !
--
Et puis il y a les plus jeunes
Ceux du troisième décan
Qui ont agrandi la demeure
Et l’ont ouverte en grand
Jusqu’à Tanger et ailleurs.
Ces enfants de lumière,
Chevaliers du Zodiaque
Rayonnant de mille feux,
Qui font briller des larmes
Dans les yeux du père.
Shéhérazade en ombre chinoise
Fait des ricochets
Sur les eaux du Gange,
Quasimodo au cœur de paille
Souffle des vers jusqu'au Nirvana,
Et puis une tueuse à gages
Leur donne les clés du harem.
Mais jusqu’où iront-t-ils ?

Faut vous dire Monsieur
Que c’est ces Anges-là
Qui ne meurent pas Monsieur
Qui ne meurent pas … jamais !
--
Et puis ! Et puis !
Et puis il y a Frida
Qui a un pied dans la marge
Mais elle qui les voit
Elle qui les entend,
Et ces milliers de Frida,
Hors-la-loi en Autarcie,
Qui de Bruxelles en Amérique
Rempliraient des églises.
Suspendus à leurs mots,
Accrochés à leurs notes,
Au-delà du délire de ce monde
Ils partiront un soir
S’en allant au diable,
Ils prendront l’aller simple
Dans l’ascenseur du temps
Pour faire briller ces étoiles
Très haut dans le firmament.

Faut vous dire Monsieur
Que c’est ces Anges-là
Qui demeurent Monsieur
Dans leur cœur … pour toujours !
--
Mais il n’est pas trop tard Monsieur
Pour entrer chez eux !!

Je lis et je relis... superbe ceci .

je dit CHAPEAU BAS MONSIEUR!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

amitiés, jean-yves

...Comme quoi on peut être de la race des "peut-être", technicien de forum et poète...... Beau! Beau!...... et Con à la fois (Je te fais "Jacques.....Luc" ).