Johan Papaconstantino

EGNA Mer 29 Mar 2023 - 12:23

Invitation au voyage

Oui tel était cette soirée de 25 mars, entamée par un show très probant et prometteur de Nina Lili J, j’en ai déjà parlé.

Si Charles Baudelaire avait vu le jour en toute fin du XXème siècle ou au tout début du suivant, ce n’est pas les Fleurs du Mal qui auraient poussée dans sa poésie mais d’une manière presque sûre celle du bien. On dit que les voyages forment la jeunesse, les dieux mythologiques grecs et latins savent qu’il y en avait de la jeunesse dans la fosse de l’arène ce soir là, par contre je n’ai vu aucun lion ni gladiateur. Tout ce beau monde en devenir pour voir et ouïr « Jojo » - comme ils l’appellent- leur idole, un monde de connaisseurs en sa matière, des fans plus vulgairement écrit. Jojo comme Johan, un prénom équivoque plausiblement attribué lors d’un baptême cérémonial scandinave, un des frères « Boe », johannes, champion de biathlon nordique, norvégien pour être précis, en a hérité ce qui en constitue une preuve.
Non, « Jojo » n’est ni norvégien, ni suédois encore moins finlandais, si je vous dévoilais le papatronyme de l’objet du délire de tout ses inconditionnels vous seriez légitimement en droit de me traiter de menteur voire de foutage de gueules.

Johan Papaconstantino est une sorte d’héritage de deux cultures, un trésor lentement accumulé pour être distribué équitablement à la plèbe sur l’agora. Pas un pur produit puisque résultat d’un croisement amoureux d’un père grec et d’une mère corse, Jojo a su habilement tirer partie de sa double origine, en proposant une musique et un chant mêlant l’antique et le contemporain. Sa gestuelle de rappeur n’enlève en rien à la qualité de ses mélodies populaires aussi bien musicales que vocales, un mélange d’électro et de RnB aux influences grecques soutenues par l’utilisation maîtrisée d’instruments traditionnels, bouzouki notamment, aux sons jalousement enviés par ceux plus contemporains d’un clavier électronique et d’une gratte électrique, sans oublier les rythmes de tout un arsenal de « tam-tams », fût, tambourins et cymbales.

En résumé, une certaine pop, un style évasivement mal définie dans son orthodoxie, qui n’a rien à voir avec les popes religieux de l’endroit où Ulysse n’a eu de cesse de retrouver au péril de sa vie sa Pénélope.

Alors que les doigts agiles de Papa caressaient de long en long le manche de son bouzouki, il fallu une certaine retenue pour son public pour ne pas se lancer dans la danse, le mouvement de quelques sirtakis improvisés à l’actualité du moment, ce fut plus fort que lui, le public se lâchait, moi avec, ce qui justifie le flou de certaines de mes photographies.

Nous nous envolions ravis et à moindre frais, le prix d’un billet abordable, vers les îles d’Ithaque à Cythère en passant par Milos et Santorin sans prendre d’avion, précautionneux de la couche d’ozone sans esquinter plus qu’elle ne l’est déjà la gueule de l’ atmosphère, selon Arletty dans son « Hôtel du Nord » de la Grèce bien sûr.

Comme quoi suffit de ne pas aller au bout du monde pour voyager, les salles du Chabada y suffisent et sont à portée de pieds, de vélos à la rigueur de voitures.

Après la fête, légèrement mélancolique, je fumais devant l’entrée de cet aéroport au tarmac déserté par les réacteurs et par les réacs, rétifs à tout changement, lorsque je fus pris à partie par une communauté greco-corse angevine et marseillaise autant déchaînée que chaleureuse qui n’avait pas oublié leur emblème de cœur, ce drapeau orné de ses neuf bandes et de sa croix, aux couleurs du ciel de là-bas, bleu et blanc.

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Pour les images c'est en-dessous

PAPA....

vétérange Mer 29 Mar 2023 - 18:01

Merci ! Gégé

Johan Papaconstantino

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Re: Johan Papaconstantino