"DES QUAND"

EGNA Mer 13 Déc 2017 - 12:30

HOMMAGE

Près de l’eau...Près de l'au-delà
Près de l’eau de LA FONTAINE
Elle se baignait toute nue
Quand un rayon VERS L'AINE
Me fit voir, dévoila
Sa pelisse ingénue.
Je saisissais la gêne
De la Dame, de la belle,
Aveuglés par ma peine
Mes yeux devinrent CLOS D’ELLE,
A tout jamais ne purent,
Se ré-ouvrirent sur elle
Telles un masque, telles un mur
Mes persiennes se scellèrent

Que ma pupille éclate
Ou que j’aille en Enfer !

A ce jour à ce rêve rêvé
Je suis resté fidèle;
Sur mon oeil MAL ARME
Percé par les ronds d'elle
Quand j'abaisse paupières,
Chrysalide au PRE VERT,
Apparaît la rivière
Où la nymphe émergée,
Vision d'un effet mer,
Naïade dénudée,
Coupa le BEAU DE L’AIR.

D’un regard embué
Son corps tableau peint,
D’éther auréolé
Arrive, me revient
M’apparaît tout entier.

Comme par ses deux BRAS CEINT,
Tout d’un coup déchaîné
Je suis comme un gamin
Qu'on aurait trop choyé.

Je redeviens jaloux
De cette eau qui ruisselle,
De n’en savoir le goût
Sur son derme flanelle ;
Les perles de la vie
De ses lèvres vermeilles
Dégoulinent d’envie
Aux naissantes mamelles;
Apesantivement,
La peau lui désaltèrent
Et son déhanchement
les entraîne à l’arrière
où Callipyge enfant
relit du SUPERVIELLE.
Sur ces sinusoïdes,
Trône royalement
Un buste Néréide
Tel un buste d'antan
Dévoile deux REINS BEAUX
Comme un poème de JAMMES,
Flanqués au mât du dos,
Bel APPEAU LINEAIRE,
Tendu par la voilure
D’un torse de déesse
Au souffle court et pur
Et que deux SEINS JEUNES PERCENT.
Oh! Que mon cœur éclate
et que j’aille en ma mère
Fuir ces chairs primates
Au goût fade et amer ;
Fuir les sexes stigmates
Ces VIS LONGS et pervers.

La chair hélas est triste !
Le bateau n’est plus ivre
J'ai dû casser l'hélice.

Fasse que ce jour
Où j'attendrai moi-même
Où d'un lyrique pas avanceront
Ceux que j'aime,
Que l'Amour soit doux
Que l'Amour soit couleur
Que l'Amour soit VERT-LAINE
Alors loin des soucis cuisants
Hors des où ? Hors DES QUAND ?
Par delà des pourquoi ?
Au delà des comment ?
Je m'envolerai vers l'Ange
Attiré par son "elle"
Je laisserai ma fange
Au commun des mortels.