|2000 - 2010] Caroline CROZAT

La Citrouille, 12 mai 2017

Pas en avance, le canif helvétique ! Il était temps que je vous raconte ma Citrouille. En fait j’ai commencé à écrire ce qui suit dès le lendemain. Je viens de regarder les vidéos ajoutées par Jilva et Egna. Mort de rire devant l’interviou !

28 avril, je reçois un mot de Caroline me disant qu’elle passe à « La Citrouille » de Saint Brieuc le 12 mai, en première partie de Rodolphe Burger et en duo avec Richard Prézelin. Kaharo en configuration allégée. Je diffuse l’information aux imbibés de l’Ouest dont j’ai l’adresse. Le nom de Rodolphe Burger ne me dit rien mais il est dit au programme : « Blues, rock, poésie ». Caroline me confirme que c’est un bon. Saint Brieuc, 150 km et deux heures de Quimper, c’est très jouable. Bien sûr il faudra faire le retour de nuit mais j’aurai le samedi pour dormir.

Je me mets en route ce vendredi après-midi. Comme toujours en Bretagne il fait très beau. En fait je me prends deux-trois gouttes dans le Kreiz Breizh (traduisez « Centre-Bretagne ») mais le temps changeant est plus qu’acceptable malgré les saints de glace. Le concert est à 21 heures et j’arrive avec deux heures d’avance. J’ai le temps de manger une bricole. Vingt heures passées, je suis de retour place Nina Simone et je suis tout seul. Je fais le tour du bâtiment et passant devant une fenêtre je vois, dans un couloir, une dame blonde aux lunettes noires qui vient vers moi et me fait signe : « Hé ! Marc ! » Elle voit ma surprise et ôte ses lunettes. Ah mais, si elle change de couleur et cache ses yeux c’n’est plus du jeu ! On rigole, chacun d’un côté de la vitre.

Petit à petit le public arrive. Les portes ouvrent vers moins le quart et le hall se remplit. Je suis juste à la porte de la salle et Caroline passe me faire la bise avant de retourner en coulisses. Nous n’avons pas trop de temps pour bavarder mais on en trouvera plus tard. L’heure est à la concentration avant d’entrer en scène.

La Citrouille n’est pas une très grande salle mais elle peut tout de même accueillir plus de 400 spectateurs. C’est donc un retour au spectacle devant un public conséquent et il est toujours bon d’en faire l’expérience devant des têtes amies. Pour moi c’est une première. Bien sûr je connais son travail par ses disques mais je ne l’ai jamais vue sur scène sans Ange. Une affichette annonce une première partie de 35 minutes. C’est à peu près le temps laissé à chaque artiste au festival des Vieilles Charrues ; plus court qu’un concert mais assez pour s’exprimer et tisser un lien avec le public, si la mayonnaise veut bien prendre. Le public est venu voir du « blues-rock-poésie », la première partie est bien dans le ton.

Je me mets juste devant la scène. La salle se remplit bien. Il doit y avoir deux à trois cents personnes ; difficile de faire le compte. Richard et Caroline s’installent, assis, avec chacun une guitare. En silence, le public attend de voir et d’entendre. Je crois que le premier morceau est « Les chiens », extrait de « Pépé Romano ». Bon accueil, applaudissements. Entre chaque morceau Caroline communique avec humour. Elle s’accompagne en rythmique et Richard montre une belle virtuosité. Les spectateurs commencent à marquer le tempo du pied et certains sortent les téléphones pour capter une vidéo souvenir. Les bravos sont plus vigoureux. Pour varier les plaisirs Caroline lit un poème de son recueil « (Ǝ)-mû (E) » sur un fond de Bach. L’expérience est concluante et après le dernier morceau on entend même l’esquisse d’un rappel, alors qu’il s’agit d’une première partie.

Je déambule dans la salle durant l’entracte. La scène est vite réaménagée pour Rodolphe Burger, qui attaque comme prévu à 22 heures. Une formation à trois : la vedette à la guitare, un batteur et une contrebassiste. La définition « blues-rock-poésie » du programme est plutôt juste. Nous somme toujours au pays des mots, alors que tant de productions « courant principal » (Traduisez en franglais si vous préférez.) s’appuient sur des textes indigents. Mais c’est surtout le son qui m’est familier, quoique je n’arrive pas à le relier à un groupe connu. Au bout d’un bon quart d’heure je sors vers l’accueil. J’y retrouve Caroline près de l’étal de ses disques et affiches. Je lui confirme que sa partie est bien passée et que le public avait bien suivi. En traînant devant le guichet clos, garni de piles de prospectus, je prends le programme de la saison « Citrouille » où je lis que Rodolphe Burger, dont le nom ne m’était pas familier, n’est autre que l’ancien leader (il est des anglicismes guère évitables) du groupe Kat Onoma. « Bon sang mais c’est bien sûr ! », s’exclama le commissaire Bourrel, c’est ça ce son, c’est sûr. Nous en avons deux ou trois CD à la maison mais je n’avais pas fait le joint. Je retourne écouter quelques morceaux, puis je me mets en quête de l’abreuvoir. Il faut monter un étage pour trouver le foyer, où le concert est retransmis par vidéoprojecteur. Sortant sur la terrasse avec mon jus d’orange je retrouve Caroline et Richard, installés avec quelques amis. Je me joins à eux. On est bien, malgré la légère fraîcheur du courant d’air. La terrasse est à ciel ouvert mais enclose et la brise y tourbillonne.

La fin du concert approche et nous nous séparons. Des devoirs paperassiers appellent les artistes, comme quoi aucun métier n’y échappe. Nous nous retrouvons donc un peu plus tard à l’accueil, puis près de la porte de la scène pour le chargement du matériel dans les voitures. C’est l’heure de se dire au revoir. La minuit est passée, je vais remettre le cap sur la Cornouaille. Je commence à avoir un peu sommeil mais, en cas de besoin, je pourrais toujours faire un somme en route. Ca doit se voir et Caroline me rappelle qu’il y a une chambre d’amis à Pordic. Effectivement c’est plus raisonnable et tellement plus sympathique. Je vais donc retrouver cette maison dont j’ai déjà eu le privilège de goûter l’hospitalité.

Elle est dans un hameau, à l’écart du bourg et à quelques hectomètres de la mer. Pascal dort déjà. Il vient de rentrer d’un tour de Manche à la voile. Je le verrai demain. Pas besoin de me bercer, je m’endors vite. Je suis le premier levé. Tichat et Juliette m’expliquent que les gamelles sont vides et qu’il est urgent d’y remédier. Comme je ne sais pas s’ils ont le droit de rentrer je leur mets quelques croquettes sur la terrasse, histoire de les faire patienter. Caroline et Pascal ne tardent pas et nous prenons le petit déjeuner. Pascal raconte son périple, qui l’a conduit jusqu’aux îles Scilly par une météo parfois rude. Nous revenons un peu sur le concert de la veille, un peu aussi sur l’actualité électorale… Il n’est hélas de meilleures compagnies qui ne se quittent. Nous avons chacun un programme pour la journée. (Caroline, Pascal, si vous me lisez : un grand merci pour tout !)

Vivement la prochaine fois. Ce sera au plus tard le concert de Kaharo du 31 octobre prochain à Trégueux, toujours près de Saint Brieuc. Imbibés, réservez cette date et venez aussi nombreux que possible ! L’effectif du groupe sera au complet.

 
Je pensais ajouter les photos "Citrouille" que Caroline nous a passées mais je vois qu'elles sont déjà là.

  Cela faisait un bail que nous n'avions pas eu un "Caro-Rendu" de cette qualité...
Merci Marc !
Pour le 31 octobre...Laissons le temps au temps 

Bravo Marc, c'est tout un régal de lire tes articles relatant des moments attachants autour des Anges et Cie

 

A bientôt en Aout sur les bords du Palais en musique

Merci Marc , superbe cr comme toujours   Le 31 Octobre il faut que je renote cette date

Merci pour ce rapport coupé au couteau !

DD

Sympa

Elle a vachement blanchie notre Caro  ...

EGNA a écrit:Elle a vachement blanchie notre Caro  ...

Oui , d ailleur le mec au claviers a gauche il devrait faire pareil comme les deux compères de droite

Revoilà Caroline en pleine activité. Merci à Messire Anamchara de nous faire partager ces belles images.
Eh oui, Kaharo-la-Multicolore (mais rien à voir avec Saroumane) . Un de ces quatre matins on va la revoir en brune, rousse ou bleue, histoire de nous surprendre. 

Un arc-en-ciel angélique, multi couleurs comme Couteau qui est multi lames ...

DD

Les photos de Caro:
http://carolinecrozat.com/photos/mes-photos/

Qu'on se le dise ! Mail de Caro de ce matin...Pardon de Kaharo   (je vais me débrouiller pour y aller...C'est en semaine...Et juste après "Prog en Beauce" 




juste ces infos à faire passer, pour ceux que ça intéresserait :


- le 31 octobre à Trégueux salle BLEU PLURIEL : 
concert KAHARO à quatre (basse/batterie/guitare/chant).
L'équipe est super!! Je suis toute fébrile.
J' aimerais que les fans d'Ange découvrent aussi mon univers créatif.

C est vraiment pas évident pour moi d y aller Pourtant elle est terrible de terrible 

C'est con, nous aurions fait la route ensemble d'Angers...

EGNA a écrit:C'est con, nous aurions fait la route ensemble d'Angers...

Bah oui

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 Hyper active la Roca  !

Kaharo Contente:
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Kaharo avec les élus:
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Piqûre de rappel...

L'écho de la culture en Côtes d'Armor Soirée spéciale ! Mardi 31 octobre, l'équipe du Cri de l'Ormeau vous convie à une tournée des bars un peu spéciale. Cette soirée, intitulée "Le Bar des maudits" a été imaginée à l'invitation de Bleu Pluriel dans le cadre du festival Les Mots dits. On a eu carte blanche - on s'est lâchés.    LE CRI DE LA SEMAINE Le Bar des maudits : carte blanche au Cri de l'Ormeau Imaginez une soirée où vous évoluez au milieu de marionnettes à taille humaine, où une tenancière de bar un peu foldingue reçoit une diseuse de lettres d'amour, où une poétesse-rockeuse survitaminée fait un concert entourée de peintures d'art brut. Rendez-vous le mardi 31 octobre à partir de 19h30 à Trégueux.