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ANGE...Une vie

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Message  EGNA Lun 6 Juin 2016 - 21:00

(en excusant mes fautes d'orthograves...C'est vieux et c'est du brut comme le champagne...Et j'ai la flemme de me relire...La Postérité le fera  razz)
Attention...Nu ! Je me suis mis à nu là-dedans !  smile1



Un Ange de Vie


Je n'étais rien
Si peu probable dans un nulle part
Un peu partout et déjà délayé
Dans la soupe de l'"autre "
Sans qui je n'serais pas, un ailleurs,
D'ailleurs que je ne savais pas
Tout comme l'Ange qui ne chantait
Rien.


J'étais heureux
J'avais des poils
Arrosés par mon lait enfantin
Qui s'exporait de furoncle en furoncle
Pour s'encarter au trou 
De mon slip Kangourou
En tachant l'Arc-en-ciel tendu! Tendu!
Je n'étais plus indien et ne me savais pas
Déjà, comme chantait l'Ange,
En Mon Soir du Diable.


Je volais
Ce fut la première gentille
La première câline
Je volais je le jure! Je jure que je volais!
Je n'étais plus barbare
Ainsi disait Grand Jacques
Ce déjà vieux avant qu'adulte
Et que je découvrait en écoutant
L'Ange qui chantait Ces Gens Là


Je désapprentissais 
J'apprenais la vraie Histoire
Celle qui révolte le cul sur le trottoir
Sans image et sans date
Je révoltais donc mon présent
Pour un futur rêvé
J'ignorais que le rêve nichait
Comme l'Ange le chantait
Au-Delà du Délire 


Je convolais
Comme un con parmi les cons
Et mon pas, déjà dévié pourtant,
Se moulait au plâtre frais et tentant
D'une vie déjà morte et mon pied
Dans la marge c'est cassé 
Serré dans son carcan ;
Elle était comme un os!
Que n'ai-je pas su lire les mots
Que chantait l'Ange! Les Noces!


Je pleurais
Tant et tant! La putain! La salope!
De vie que je croyais d'un grand V honorée
Me dévoilait ainsi son côté interlope.
En nocturnes errances 
J'écorchais ma blessure à ses murs banlieusard
Ornés de graffiti gravés par des amis
Qui me souviennent  soudain 
Je trinquait mon chagrin aux bord de verres copains
Jurez! Jurez! Comme chantait l'Ange,
Par Les Fils de Mandrin!


Je grandissais
Nous chantions mes compagnons et moi
Des chansons pour nous passer le temps
Nous étions jeunes, pourtant, le temps est dégueulasse,
La camarde faisait place déjà en emportant,
Deux ou trois d'entre nous! Camarades!
Méfions-nous! Comme l'Ange le chantait,
Guet-Apens !


Je m'affirmais
Sur le chemin du savoir il faisait soif
Espoir d'y voir un casse-croûte
Je m'achetais une boite à gants
Histoire de tailler ma route
Sur des bancs d'école j'faisais des colles
Nocturnes, tard dans ma nuit,
Pour ne pas perdre mes faculté
Et en été j'bouffais l'bitume chez des amis
Que j'aime bien
En écoutant l'Ange qui chantait
Vu d'un Chien


Je vivais
En solitaire mais pépère
Le coude posé à la portière
De rien j'vivais, j'faisait clic-clac sur mon Kodak
J'traçais des mots rien qu'au stylo
Un peu partout j'poètisais ma solitude
Et je chantais! Chantais! Chantais!
Aux clairs de lune du Mont Parnasse
J'traînais les salles d'art et essais
Montand, Python, flingueurs tontons
Et l'Ange chantait
Touchez Pas à mon Ciné


Je vieillissait
Seul sur le quai j'prenais pas gare
S'il était tôt, s'il était tard
Mes aventures bien qu'plutôt rares
Prenaient tournure des avatars
J'disais au revoir bonjour Madame
J'rêvais la nuit d'aller à dame
En simple pion j'garais mon coeur en double file
Dans mon wagon y'avait plus d'place pour mes valises
J'avais l'ticket, j'étais trop con pour le poster
Et l'ange chantait
La Gare de Troyes


Je délirais
J'déambulais
Je la cherchais
J'lui écrivais
Je l'inventais
Je l'espérais
Quand l'coeur est vif
Le corps vibre
Je l'attendais
Comme un récif
A fleur de peau
J'étais tout, j'étais rien
Plus dans le coup, un peu zinzin
J'étais devant mon arrière train
Un peu en d'ssous sans d'ssus
Pour résumer j'étais
Comme l'Ange chantait
FOU!




Je renaissais
Quand je la vit comme un cadeau avant Noël
J'étais tout nu et désarmé
Y'a si longtemps qu'j'avais aimé!
Elle m'a dit vient et j'ai posé
Une main certaine sur sa bedaine
Là à l'endroit où grandiront nos p'tits bourgeons
En moins d'un an sortait une fleur de son gazon
J'étais r'tourné comme de la terre
L'Ange oublié chantait
Egna


J'étais
Père quand arriva le goût amer du trépas
C'était un soir au téléphone, un soir du diable
Comme disait l'Ange, quand on m'a dit
Y'a plus personne
J'étais perdu, j'étais fendu, j'étais un père sans son Papa
Alors je mis l'électrophone
Pour écouter l'Ange qui chantait
C'est Pour de Rire


Je m'épuisait
A ses possibles le coeur au centre de sa cible
Elle nous aimait, nous nous l'aimions
Comment comprendre ses suicides
Son âge tendre était nuisible.
Alors j'l'aimais sans me haïr
Avec le coeur pour le plaisir
Briser sa glace, prendre sa place
Pas facile ! Pas facile!
J'buvais mes larmes pour pas qu's'alarment
Nos deux marmots, nos Picassos
Pendant ce temps qui n'passait pas à la radio ?
L'Ange qui chantait
Sève Qui Peut


Je paternais
Entre ses hauts des vents qui hurlent
Entre ses bas qu'elle n'enl'vait pas
C'était bien on s'aimait du haut en bas
Et comme la chaire n'y était pas, que voulez-vous! On n'priait pas!
Quand ça hurlait dans mon falzar,
Quand ça chauffait, qu'c'était l'bazar
J'ma ravisais à nos moutards
J'les f'sais pousser, j'y mettais d'l'art
Tout comme l'Ange qui chantait
Le Ballon de Billy


Je rêvais
Depuis ma tendre enfance à l'An II
Comment je s'rais quand j'serais vieux!
Qu'y aura-t-il dans l'décor ?
Des phones sans fil ? Des disques encore ?
A y'est on est en l'an 2000 ! Et s'y tout s'arrangeait ?
Faut qu'on parte, faut qu'on file
Faut qu'j'l'emmène en nature à l'air libre
Là où son père, sa mère,et sa famille
Ecoutent les oiseaux sans voiture qui grésille
Là où l'herbe est folle et l'arbre Roi
Paris je t'abandonne, j'ai peur...Un peu froid
Et l'Ange qui chantonne
Le Rêve est à Rêver


Je déchantais
Funèbrement une hymne à faire frémir un cimetière
Je voyais l'avenir, autre chose, autrement
J'n'avais pas vu venir la chose, la macabre et son oeil mauvais
Je n'ai pas entendu son vacarme, ses couplets:
-"Maudit! Maudit! Pour toute une décennie!"- qu'elle braillait!
Pourquoi moi? Pourquoi nous ? Mais Dieu! Que t'ai-je fait ?
Pourquoi tant de douleur, tant de couteaux en plaie ?
Je ne te croyais pas ! Excuse moi! S'il te plaît !
Comment aimer ta croix, tes cantiques éosines ?
Au diable j'ai moins froid et ça sent la cuisine !
Et puis tu te ravies aux vies que tu ravies,
Un grand-père, une grand-mère, un voisin, un ami
Cela t'as point suffit! Sur eux tu renchéris !
Un frère et notre mère qui êtes aux cieux! Six collègues! Qui dit mieux!
Et pour que ta cerise rouge sang sur le gâteau
Eclaire mieux ton Eglise, tes palais, tes châteaux
Tu as pris ma promise, aux enfants leur château
Ta jouissance est immonde, ignoble ton Credo
Et je pisse à la raie de tes anges  idiots
Et je pansais mes plaies à l'Ange qui chantait
Cadavre Exquis
Dieu est un escroc
et Hors-la-Foi..... Euh ! La Loi!


De tes cendres je veux renaître
Il n'était pas septembre, il n'était même pas mai
Quand je me suis levé de ma nuit de janvier
Il gelait à coeur fendre! Il gelait! Il gelait!
J'aurais vendu mon âme pour avoir un gilet
En mon ventre une flamme pour le décongeler
C'est en août océane, en plein coeur de l'été
Que l'Ange qui m'accompagne encore m'a sauvé
Sous l'une de ses plumes envolée vers la Lune
Mon sang c'est réchauffé, en cette vieille Roulotte
Où les clowns rigolent maquillés d'infortune
Où les sons qui s'envolent, note à note, une à une
Enfantent un crescendo! Pas blonde ! C'est une brune
Qui m'a croche-pied le coeur! Une lumière qu'on rallume!
Une lueur, un espoir....
Et me voilà ce soir et j'écoute l'Ange qui chante
Abracadabra.....
EGNA
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